samedi 31 mars 2007

Sad day in Kuujjuaq (juste un peu)

Ben oui. C'est en cette belle dernière journée du mois de mars que j'ai fait ma première vraie sortie en ski-doo. Rien à voir avec le petit tour de chez moi au bar! Je suis allée dans le bois (oui oui, il y a encore des arbres par ici), loin de la civilisation. Le soleil était présent et magnifique et le vent venait de l'ouest (c'est pas moi qui l'ai deviné), donc il ne faisait pas si froid que ça. Le fait que je sois assise derrière le conducteur (et que je doive me tenir après lui pour ne pas tomber) a grandement limité mon potentiel de photos. D'ici à ma prochaine sortie, vous devrez vous contanter de ces deux photos. Il me manque d'adjectifs pour décrire l'atmosphère et la beauté des paysages. On a pris une trail qui longe pas mal tout le temps la rivière. On avait une vue écoeurante de la rivière et de l'autre rive. Le fait qu'il n'y ait pas de bâtiments fait qu'on voit super loin de l'autre côté. Il y a quelques petites montagnes ici et là. En été, la marée peut faire monter le niveau de l'eau jusqu'à 10 pieds. Les poissons y abondent et dans le coin, les truites de 10 pouces sont rejettées parce que trop petites. Je vais le croire lorsque je vais le voir! Juste pour la randonnée, ça valait la peine que je sois venue à Kuujjuaq. Sur le chemin du retour, on a arrêté sur un genre de belvédère (où j'ai pris les deux photos) et on a bu un petit chocolat chaud à l'abris du vent (vive les thermos à 50$). Quand on a voulu repartir, la corde pour démarrer le ski-doo a lâché! J'aurais bien pris des photos de cet indicent mais mon partner était pas assez de bonne humeur pour ça. Faut dire qu'on était à environ 30 minutes de ski-doo de la route de l'aéroport (dont plusieurs portions se font à une assez bonne vitesse). Bref, ben de la marche en perspective. Heureusement pour moi, Martin s'y connaît en mécanique et après plusieurs essais (j'ai même pu aider), le ski-doo a fini par partir et on c'est éviter quelques heures de marche. Disons que sur les trails ça n'aurait pas été si pire parce que la neige est assez tapée, mais à l'extérieure du chemin, on calle facilement jusqu'aux genoux, si ce n'est pas la mi-cuisse. C'est justement en callant dans la neige que j'ai perdu un de mes crampons. Je ne m'en suis rendu compte que trop tard. Il ne me reste donc qu'un seul crampons :(, moi qui les aimais tellement depuis une semaine. Il va falloir que je me fasse à l'idée que je risque de glisser d'ici les prochains mois. [Pour ceux qui ne l'auraient pas deviné, c'est le moment triste de ma journée]. J'ai enfin sortie toutes les boîtes de ma chambre (sauf celles avec des livres et qui me servent de bureau) et j'ai mis des photos sur les murs. Disons que ce n'est pas évident de mettre de la vie dans une chambre avec des murs blancs (mes photos étaient vraiment plus belle sur le mur jaune de mon ancienne chambre) mais tranquillement je devrais y arriver. ____________________________ Petit conseil: J'ai appris que par la poste régulière, les lettres ont tendance à se perdre (soit en se rendant dans un autre village, soit en arrivant tout simplement jamais). Le truc, c'est de les envoyer par express poste. Apparamment c'est plus sécuraire. Comme presque tous les trucs du genre que je me suis fait dire se sont avérés vrais jusqu'à maintenant, je vous encourage donc à l'utiliser (au cas où vous auriez des choses à m'envoyer). ____________________________ Ah, et j'ai mis des photos de mon "bureau" sur l'autre site. J'ai appris qu'il reste encore trois postes à combler, un HRO/ARH et deux assistants (pour Inuit seulement). Si ça intéresse quelqu'un.

vendredi 30 mars 2007

J'ai encore des choses à dire...étonnant

La phrase typique des deux dernières semaines c'est: " si c'était pas du vent, on pourrait dire que c'est le printemps". Ça résume très bien la situation. Il fait super beau une journée (la neige fond à vue d'oeil) puis le lendemain il vente, il fait froid et il neige. C'est supposé être comme ça jusqu'à la fin avril/début mai. Mais c'est cool parce que ça me permet d'utiliser mon kit d'hiver un peu (ouin bon, c,est pas ce que je me disais ce matin quand je marchais avec le vent en plein visage).
Comme la tradition le veut, j'ai été invité à un souper. Quand le monde parle d'une soirée, c'est commun d'inviter le monde qui sont aux alentours. Alors j'ai été invité au souper de départ d'une employée de l'hôpital. Elle quitte Kuujjuaq jeudi en direction de la Suisse pour un nouveau travail. Je me suis présenté et je ne la reverrai probablement plus jamais.
Parlant de l'hôpital, on m'a fait faire le tour (finalement!). C'était pas très compliqué et ça n'a pas pris beaucoup de temps. Il faut dire qu'on a seulement deux petits étages à visiter. Au premier il y a l'urgence/clinique sans rendez-vous, la chambre de pédiatrie, celle d'isolement, quelques chambres pour du courte durée, deux chambres de longue durée, la radiologie et la clinique dentaire. Au sous-sol on retrouve la cafétéria, le CLSC, la pharmacie, les bureaux de direction et les suivis externes. Y'a deux corridors par étage et c'est tout. On en fait le tour très rapidement (sauf quand on parle avec plein de monde, ce qui arrive toujours parce qu'après un bout de temps, on connaît tout le monde).
Parmis ces trois affirmations, laquelle est vraie:
- Il existe des serpents de neige au Nunavik;
- Les corbeaux sont tellement gros qu'ils peuvent soulever les jeunes enfant de terre;
- Il y a des requins d'arctique dans la rivière qui passe à côté du village.
Je vous laisse chercher.
Potin potin.
Les nouvelles voyagent très vite dans le coin. J'en ai eu la preuve au souper. Même en disant la phrase "t'as le droit de le dire à une seule personne" tu peux être assuré que tout le monde va le savoir dans pas long. C'est assez impressionnant. Ici, dans un camp de vacances ou au PVE, c'est pas mal du pareil au même.
Et finalement, mes tresses font un malheur auprès des jeunes. J'allais parler à un prof pour lui donner mon numéro et il a fallu que je réponde aux questions des élèves pendant 5 bonnes minutes avant. J'avais 10 jeunes autour de moi, chacun une tresse dans les mains, en admiration totale. Très drôle.

jeudi 29 mars 2007

Quel titre donner aujourd'hui?

En rafale parce que je dois faire des lectures:
- Quand il fait trop beau, on perd des travailleurs qui en profitent pour faire des randonnées;
- Y'a un magasin près du bureau qui s'occupe de traiter les fourrures des particuliers;

(oui oui, c'est moi devant une peau d'ours, n'essayez pas de savoir à quel moment de la journée ça a été pris).

- Faut avoir de bons contacts si ont veut des parkas, tuques, bottes en fourrure ou mitaines pour un prix raisonnable;
- J'espère avoir assez de points sur ma carte de crédit pour m'acheter un radio/CD pour le bureau;
- J'ai finalement acheté mes billets pour la cafétéria (et ce midi ils avaient le même gâteau que j'adorais à la café de l'université);
- J'ai bien hâte que la question des vacances soient réglées, je sens que ça ne sera pas facile cette histoire là.

mercredi 28 mars 2007

Une très belle journée

J'ai passé une très très belle journée. Un peu de lecture de dossier, rencontré un jeune, visiter les deux écoles, le group home et la garderie, j'ai conduit sur la glace (sans faire d'accident), mangé de la tarte aux cerises, reçu un chèque de remboursement de dépenses, bref, c'était une des plus belle journée depuis mon arrivée. L'effet se faire ressentir jusque chez moi parce que pour une fois, je me fais un souper... de la mort! Il est quand même pas si extraordinaire que ça mais c'est mieux que tous les autres que j'ai fait jusqu'à maintenant.
Avant que les batteries de mon appareil ne rendent l'âme, j'ai eu le temps de prendre en photo, spécialement pour vous le "traînons sa propre rallonge pour la ploguer une fois rendue à destination" ainsi que l'Ambulance désuette du village (il y en a une autre en focntion, bien caché dans le stationnement intérieur de l'hôpital).

mardi 27 mars 2007

Les belles températures... et leurs conséquences

Il fait beau et chaud, puis il fait froid. Il pleut un peu pendant la nuit et plus rien. Le résultat est que Kuujjuaq est maintenant une belle patinoire non invitante pour les piétons. Heureusement pour moi, la madame des ressources humaines m'avait fortement recommandé d'acheter des crampons et je l'en remercie grandement. Ils sont tout ce qu'il y a de plus génial. Pas de danger de tomber. Les températures peuvent varier d'une vingtaine de degrés par jour. Pas étonnant que ma porte d'entrée ne se ferme plus. J'ai passé vingt minutes ce matin à gosser pour qu'elle clanche (sous le regard attentif de ma vieille voisine). J'espère que le propriétaire de l'immeuble ne tardera pas trop à venir la réparer parce que je n'ai pas l'intention de me lever 20 minutes plus tôt à tous les matins.
Pendant quelques heures aujourd'hui nous avons été coupé du monde extérieur (en fait, il nous était impossible de faire des appels interurbain, ou d'en recevoir). Des épais à Mtl on couper le fil qui servait aux communications nordiques alors qu'ils effectuaient des réparations. Les cartes de crédits/débits ne fonctionnaient plus, de même que toutes les communications vers/en provenance de d'autres villages. Je n'ai pas été très affecté par cela, compte tenu que je passais la journée à écouter des cas de protection de la jeunesse à la cours. C'est bien parce que ça me permet de savoir un peu à quoi m'attendre lorsque ça sera à mon tour de témoigner. J'avais beaucoup aimé assister à la cours lorsque j'y étais allé au sud, c'est encore le cas au nord.
Le transfert de dossiers débute tranquillement. D'ici la fin de la semaine prochaine, tout devrait être terminé. Finalement c'est moins pire que ce que je croyais, je vais avoir une quinzaine de dossiers.
Note finale un peu désespérante, il faut que j'attende le retour de ma boss pour choisir mes vacances, c'est-à-dire dans la semaine du 10 avril (au plus tôt). Par contre, en planifiant comme il le faut, je peux avoir jusqu'à trois semaines de congés payés facilement.

dimanche 25 mars 2007

Première fin de semaine

C'est encore le printemps mais le monde n'arrête pas de me parler de l'été. Ça peut se résumer en deux mots: mouches et soleil. Canadian Tire, attache-toi, c'est certain que lors de mes vacances, je vais passer. Le nombre de mouches voraces est incroyable (aux dires de chacun). L'été dernier a été très chargé à ce niveau et tout le monde espère un printemps et un début d'été sec pour limiter l'invasion cet été. Côté soleil, les rumeurs sont vraies, les nuits (pénombre) sont courtes (allant jusqu'à 3 heures de noirceur par nuit). Je suis donc arrivée au moment où le soleil se couche et se lève sensiblement au même moment qu'au sud. Je sens que je vais bien m'amuser dans quelques mois, d'autant plus que les stores sont blancs et que TOUS les murs de l'appart le sont aussi.
Rencontrer des gens ça a du bien et du moins bien. Le bien c'est que ça fait quelque chose à faire. Le moins bien, c'est là que je me suis rendue compte que certains employeurs offrent des maisons vraiment trop géniales à leurs employés (et c'est pas la régie). Alors que j'habite un petit 4 et demi (pas si petit que ça mais disons que j'ai vu plus grand) à deux, j'ai rencontré quelqu'un qui a une maison de trois étages, trois chambres et qui est seul. C'est injuste! J'ai vraiment de quoi être jalouse (il a même un lave-vaisselle!).
J'ai appris à écrire mon nom en alphabet syllabique. À partir de lundi, il y aura donc une belle affiche (bon pas si belle que ça mais là tout de même) avec mon nom dans les deux langues. Vous savez maintenant comment écrire Viviane en syllabique.

Un gros merci à tous ceux qui m'ont donné des films. C'est pas mal tout ce que je fais de mes soirées.

(La température aujourd'hui est monté au dessus de zéro. C'est la preuve que le printemps commence.)

samedi 24 mars 2007

Vie sociale et Kuujjuaq, ça fonctionne

Journée riches en rebondissements malgré qu'elle ait débuté tranquillement. Tout d'abord, il faisait froid dans la maison à mon réveil. Rien de bien grave, on annonçait -27 avec quelques rafales de vent. Je me rends au bureau, où je téléphone ma compagnie de services téléphoniques préférée pour avoir des nouvelles concernant ma ligne. Rien de tel qu'une bonne grosse compagnie pour rendre quelque chose d'aussi simple que d'activité une ligne complexe. On m'assure que ça sera fait d'ici une heure car c'est la prochaine chose sur la liste de client du technicien (je peux bien croire que Kuujjuaq c'est gros mais pas de là à avoir des branchements et des répérations à tous les jours au point de prendre une journée de retard sur l'horaire prévu). Finalement, une heure plus tard, alors que je suis en pleine organisation de mon bureau, un gentil Inuk entre dans mon bureau pour me demander si c'était moi la fille qui attend sa ligne téléphonique. Suite à ma réponse affirmative, il me demande l'ancien numéro de téléphone et me dit qu'il repassera s'il y a un problème. Devinez quoi, il y avait effectivement un problème car M. Bell était de retour dans mon bureau à 11h00 très exactement. Je suis alors partie avec lui jusque chez moi (détail important, la première fois, il a fallu que je lui explique où était située ma maison parce que depuis les changements de numéros, il ne savit pas où aller) où il a mis un appareil dans la prise et est reparti à son bureau trafiquotter (j'ai aucune idée de comment ça s'écrit) quelque chose. Miracle! Le téléphone est maintenant posé chez moi. Je suis à l'aire de la technologie (en oubliant le fait que j'ai internet). Parenthèse:[Le gars de chez Bell m'a retracé au bureau en parlant d'abord avec la fille qui habite au 157-C qui lui a dit que c'était un appartement pour les employé de l'hôpital. Il est ensuite allé à l'hôpital et a demandé à une madame si elle me connaissant. Ça adonnait que c'était une fille avec qui je travaillais, qui lui a dit où était mon bureau.] Il fallait bien un événement dramatique à ma journée (que serait les récits d'aventure sans les péripéties). Pendant que j'attendais le retour du gentil M. Téléphone, je me promenais dans mon appart, avec mes grosses bottes et mon manteau et je gelais. Il faisait vraiment très froid. Pour être plus précis, il faisait 8 degrés. Pas cool du tout. Dans mon élan de naïveté de nouvelle immigrante, je me suis dit que ça allait certainement se régler et que je verrais ça ce soir (chose que je pourrais faire, ayant le téléphone). M. Inuk m'a d'ailleurs fait la remarque qu'il faisait très froid chez moi. De retour au bureau, j'annonce à une collègue de travail que j'ai enfin le téléphone mais pu de chauffage. Elle se met à capoter et se garoche sur la liste téléphonique de l'hôpital tout en me disant qu'il faut ABSOLUMENT que je téléphone à la maintenance pour qu'ils aillent livrer de l'huile, sinon mes tuyeaux allaient exploser. Un peu comme à la Ville, à 11h50, pas moyen de rejoindre personne. [Malgré tout, le problème à été réglé et tout est entré sous contrôle]. Voici donc ce qu'il faut savoir. Il arrive parfois que la compagnie d'huile ne vérifie pas assiduement où est rendu ton réservoir. Dans ce temps là, la fournaise arrête de fonctionner et tu n'as plus de chauffage. Quand tu habites une maison payée par ton employeur, tu dois le contacter pour que de l'huile te soit livrée. L'avantage que je vois à cette situation, c'est que je n'étais pas en congé (contrairement à la madame du 157-C) et que je n'ai pas eu à endurer ma maison glacée toute la journée. Autre chose que j'ai apprise concernant la vie au nord. Il ne faut pas faire de lavage la fin de semaine si on veut avoir de l'eau le lundi matin pour se laver. Les livreurs sont supposés remplir les réservoir à tous les jours (et vider la fausse sceptique). Par contre, la rumeur veut qu'ils fêtent souvent un peu trop le vendredi et que, par conséquent, ils n'entrent pas travailler le samedi. Le dimanche étant leur journée de congé, cela fait qu'on peut passer deux jours sans avoir d'autre eau, d'où l'importance de ne pas la gaspiller sur le lavage de vêtement. Autre élément rattaché à l'eau. Quand la fausse sceptique est plein, la pompe à eau arrête (pour évite la fausse de débordée) et on a plus d'eau. C'est fantastique n'est-ce pas? Ce matin j'ai rencontré le gars de l'informatique. Un garçon sympathique et joyeux qui en a profité pour m'inviter au 5 à 7 du vendredi. C'est LA soirée rencontre entre travailleurs non Inuits. Ça début au bar en face du Kuujjuaq Inn, ça se déplace au resto du Kuujjuaq Inn (normalement tout se passe à l'hôtel mais le bar étant en rénovation, des modifications ont été apportées au plan de match) et ça se termine au bar. Il y a tout plein de travailleurs, de tous les secteurs d'activités. C'est très agréable comme ambiance. J'ai eu un lift de ski-doo (premier voyage) jusqu'au bar (j'ai sauvé un gros 4 minutes de marche). Ça m'a quand même coûté 14$ pour un hamburger au pourlet et des frites. J'ai passé une partie de la soirée à jaser avec les deux avocats de la Baie d'Ungava, un contrôleur aérien (qui me racontait qu'une agent de bord est tombée en bas de l'avion aujourd'hui en ouvrant la porte) et la greffière de la cour. Je sais maintenant quoi faire de mes vendredis soirs. Si vous aimez la musique d'il y a deux ou trois étés, Kuujjuaq est l'endroit idéal pour vous. Tous les grands succès y sont. C'est quand même vraiment vraiment vraiment vraiment beaucoup beaucoup beaucoup mieux que ce qui passe à la radio. Je peux vous garantir que lundi j'apporte mes CDs au bureau et que je foule mon ordi de travail de chansons. Moi des rigodons en dehors du jour de l'an, ça ne passe pas, mais pas du tout et surtout quand c'est suivi de musique country et de discours en Inuktitut. Point de vue professionnel, j'ai participer à ma première urgence. J'ai pu m'asseoir à l'arrière de la voiture de police pour aller sortir un jeune de chez lui. Lors de ma deuxième visite pour aller chercher le deuxième jeune (sans police cette fois-ci et avec une intervenant Inuite), nous avons dû rebrousser chemin parce que deux contre huit, c'est pas suffisant. De toute façon, de retour au bureau, on c'est rendu compte que le deuxième jeune n'était pas celui qu'on voulait sortir. Longue histoire, très mêlante, peu important. On annonce du beau temps en fin de semaine. J'ai des boîtes à mettre dans le cabanon et je vais en profiter pour marcher un peu dans les environs. J'ai presque fini de défaire mes boîtes. J'ai sorti ma télé. Comme vous pouvez le constater sur la photo, c'est très chic dans le meuble de télé. J'espère que celle que ma coloc a commandé sera un peu plus grande parce que pour le moment, ça l'air fou un peu. Admirez également mon bureau d'ordinateur. Dans pas trop long, je vais trouver mieux (j'espère).

jeudi 22 mars 2007

Rafale de faits

Ça sera rapide - Je n'ai toujours pas le téléphone (gracieuseté de Bell Canada) - J'ai la clef de mon casier postal (j'attends des lettres, et malheureusement des comptes) - J'ai fini ma formation sur la LSJPA. Je commence mon travail demain même si ce que je vais faire demeure toujours aussi vague. - Je n'aurai pas le câble avant encore un bon bout de temps parce que ça coûte les yeux de la tête. - J'ai rencontré un de mes voisins (son coloc est en sortie). Par contre je ne me souviens plus de son nom. - J'ai mangé au restaurant ce midi. Je vais essayé de me limiter à un resto par mois étant donné le prix (18$ pour une liqueur, des frites et un sous-marin au boeuf). - J'ai vu un paquet de huit rouleaux de papier de toilette à 25$ (heureusement ils ne sont pas tous à ce prix là). - La majorité des voitures n'ont pas de plaque d'immatriculation. - Il faut vraiment que j'arrête de manger des biscuits et du gâteau. - Le chat de ma coloc dort presque toujours sur le dos en bougeant ses pattes. - Finalement, je n'ai toujours pas élucidé le mystère des vidanges. J'ai bien vu le camion ce matin en me rendant au travail, mais où les gens mettent-ils leurs sacs puisqu'il n'y en a pas sur le bord de la rue?

mercredi 21 mars 2007

Le beau temps

La température est apparemment de retour à la normale pour cette époque de l'année. Le vent est tombé, on peut donc marcher sans lunette de ski. J'ai profité de ma petite marche de retour à la maison pour faire un détour par l'inuksuk situé à l'entrée du village. C'est une des premières choses que l'on voit lorsqu'on entre dans le village par la route de l'aéroport. La vue de ma chambre est écoeurante (dans le bon sens du terme). Maintenant que la poudrerie est finie, j'arrive à voir loin dans le rien du tout. Après la rivière, il n'y a pas de maisons, rien. Juste des arbres et de la neige. C'est vraiment beau. Si le beau temps se poursuit en fin de semaine, je vais sortir mon appareil réflexe et prendre des photos (elles seront certainement meilleure que celles prises avec mon numérique).
J'attends toujours qu'on vienne poser ma ligne téléphonique. Ils ne sont pas venus tel que prévu aujourd'hui, ce qui retarde mes contacts avec le monde extérieur (et la pose du câble). J'ai emprunter le modem de ma coloc pendant son départ. Sincèrement, il est aussi rapide, voir un peu plus lent que le sans fil du voisin d'à côté. Alors je vais rester avec le sans fil du voisin d'ici à ce qu'il parte (s'il part).
Ma formation d'aujourd'hui sur la LSJPA (loi sur le système de justice pénale pour adolescents) était très instructive. Je n'aurais jamais cru qu'il y aurait autant de contraintes physiques, culturelles et administratives dans l'application d'une loi. En bien des occasions, on revient à "il faut créer cela pour pouvoir appliquer la loi dans son ensemble". Il y a donc beaucoup de travail à faire avant que la LSJPA puisse s'appliquer telle qu'elle est prévue. Fait cocasse de la journée, lorsqu'on met la laveuse à spin (chez moi ou chez les voisins), la maison tremble (presqu'autant que lors d'un tremblement de terre). Les luminaires font du bruit et ce qui se trouve sur les meubles tremblent. Une chance que j'avais été avertie avant!

mardi 20 mars 2007

Bienvenue à Kuujjuaq!

J'ai officiellement commencé à travailler. Et oui! J'ai trois belles journées de formation sur la LSJPA. L'horaire prévu est des 9 à 5 (horaire de fonctionnaire comme on dit quelques personnes). Il ne faut pas oublier le facteur "nord" dans cet horaire. On a pas commencé avant presque 10h (bon, je suis arrivée vers 9h20 parce que mon lift est passé chez moi à 9h10, mais d'autres personnes sont arrivées plus tard encore) et le retour du dîner qui devait être à 13h30 était plutôt à 14h (et encore, il manquait du monde lorsqu'on a recommencé). J'ai rencontré plein de gens (évidemment, je ne me souviens pas de la moitié des noms). Les questions classiques sont:
-quand es-tu arrivée?
- Est-ce ta première fois au nord?
- As-tu déjà travaillé pour la Youth Protection?
- D'où viens-tu?
Le tout généralement suivi de: "bienvenue au Nord!" (ou encore de: "je sais que tout le monde te le dit mais bienvenue au nord!").
J'ai aussi appris qu'un bon moyen de rejoindre un client qui ne se présente pas à sa rencontre ou qu'on arrive pas à rejoindre chez lui c'est de faire un appel à la station de radio et de demander qu'il passe un message du style : "Saami doit téléphoner à Viviane Blanchette au 555-9999". Bon, ça implique que pas mal tout le monde sait que cette personne doit téléphoner au Youth Protection mais il parraît que c'est très efficace.
Moi qui aime bien me promener en pied de bas, mon souhait c'est réalisé. Je peux le faire sans problème ici et ça ne suscite pas regards croches. C'est merveilleux! Par contre, on oublie ça sortir en moins de 2 minutes. Il faut mettre ses pantalons de neige, les multiples épaisseurs qui vont sous le manteau, son manteau, son foulard, sa tuque, ses bottes, ses mitaines et ses lunettes de ski (au besoin). Ça implique de prévoir une période habillage avant de quitter la maison (un bon 5 minutes). Bon j'exagère peut être un peu mais à peine.
Cette deuxième journée a été marquée par les bourasques de vent et le froid. Merci à M. Kouri de la régie qui nous a trouvé un transport pour le dîner et en fin de journée. J'ai cependant dû marché de mon bureau à la maison en fin de journée (et je ne me suis pas perdue!). Mon habit de neige a passé le test du vent et du froid, mes lunettes fumées aussi. S'il vente autant demain matin, ce sont les lunettes de ski que je vais mettre pour marcher jusqu'au bureau. On annonce quand même des rafales de vent jusqu'à 35km/h et une température ressentie de -39 (c'est toujours plus impressionnant en parlant de la température ressentie). Pour savoir combien il fait chez moi, consultez le piton météomédia à droite de l'écran.
Si tout ce passe bien (et il n'y a rien de plus incertain), je devrais avoir le téléphone demain. Je vais avoir l'impression d'être dans la civilisation. Je vais aussi pouvoir communiquer avec la compagnie du câble!!!!!!!!

lundi 19 mars 2007

Arrivée!

Voici un bref résumé de ma première journée (pour ceux qui n'ont pas trop le temps de lire): Arrivée à l'aéroport: 8h00 Embarquement: 9h40 Décollage: 11h00 Arrivée à Kuujjuaq: 13h15 Sortie de l'aéroport: 14h00 Dépôt de bagages dans la maison, tournée à l'épicerie, visite en voiture des attraits principaux: 14h05 Défaire les valises: 15h30 Réception des boîtes:16h45 Rencontre avec la nouvelle coloc: 17h00 Réalisation que je suis loin en crime: 17h30 Voyage en avion Le départ du vol 866 en direction de Kuujjuaq devait se faire à 10h00. Devait est le mot par excellence parce que dans les faits, vous vous en doutez bien, le vol n'est pas partie à cette heure là. Tout d'abord, il y a eu le "gossage" de sièges, résultat d'une panne du système informatique lors du check-in. Bien que cela nous ai mis un peu en retard, ce n'est pas la principale source de ce délai. En effet, la compagnie avait oublié de transmettre un document au commandant qui, apparamment, en avait ABSOLUMENT besoin pour décoller. Bref, on a attendu une heure avant de pouvoir décoller. Cette bourde administrative à donc retarder mon arrivée en sol nordique d'une heure! L'atterrissage était probablement l'atterrissage le plus stressant de toute ma vie. Il ventait vraiment beaucoup et on sentait l'avion de déplacer dans tous les sens (haut en bas, gauche à droite). C'était un peu énervant (et ça donnait mal au coeur). La piste était balayée par de la poudrerie et l'annonce que le pilote avait fait quelques temps avant donnait une idée de ce qui allait m'attendre en sortant de l'avion. Un petit -24 avec des rafales de vent de plus de 30km/h. Je n'ai aucune idée de ce que ça donne avec le facteur éolien mais je peux vous dire que j'aime beaucoup ma tuque, mon foulard et mes grosses mitaines.
Mini visite
Maureen, ma nouvelle boss, est venue m'accueillir à l'aéroport (qui n'est vraiment pas très grand, vous vous en serez douté). Sa première réaction a été : "t'es beaucoup plus grande que ce que je croyais et moins grosse aussi". À croire que la vidéo-conférence est loin d'être flateuse.
Pour ceux qui ce le demandait, il y a des voitures (minivan, pick-up, VUS). Alors non, mon déplacement de l'aéroport à la maison ne c'est pas fait en ski-doo. :)
Premier arrêt de la visite: ma maison (voir le http://vivianeuvugna.spaces.live.com/ pour des photos de l'intérieur). Petite, située près de la rivières (impossible de la voir à ce moment-ci de l'année), ancienne demeure de ma boss et nouvellement rénovée, la maison 157-A a un certain charme. C'est la maison à l'extréminté gauche d'une rangée de trois. On a même un beau cabanon à l'arrière (beau est un grand mot mais quand il ventera moins, je vous dirais s'il est assez grand pour contenir tout ce que je veux y entreposer, incluant mon vélo).
Deuxième arrêt: l'épicerie. La première chose sur les tablettes dans le coin fruits et légumes était un ananas. Passé ce choc, c'est le temps d'acheter les choses que je n'ai pas pu mettre dans mes valises à l'aller. Petit conseil à tous ceux et celles qui pensent venir s'installer au nord: il faut regarder les dates d'expirations sur TOUS les aliments périssables, vous pourriez être surpris. J'ai donc à mon actif la visite d'une des deux épiceries de Kuujjuaq. Troisième arrêt (qui n'en est pas vraiment un): tour du village. En fait c'est un tour rapide (certains diront que c'est difficile de faire un long tour d'un village comme Kuujuaq mais puisque mon tour n'était pas complet, je continue de dire que c'est un tour rapide). J'ai vu la bâtisse de la régie, l'hôpital, le bâtiment de la protection de la jeunesse, la banque, le bureau de poste, l'autre épicerie, le Kuujjuaq Inn et le town hall. Il me manque l'école, le centre de conditionnement physique et les deux autres restaurants. C'est pas très grand mais ça l'est assez pour que je tourne en rond un peu si je ne tourne pas au bon endroit.
Retour à la maison
Les chocs que j'avais à avoir, je les ai eus (froid, vent, beaucoup de voitures, ananas). Le reste de ma journée a consisté à défaire mes valises. On est venu livrer mes boîtes en fin de journée. Je vous le dit, des boîtes c'est ben plate à faire mais c'est encore plus décourageant de les défaire après avoir passé autant de temps à les faire. J'ai apporté trop de choses (maman, attends-toi à recevoir une boîtes par la poste) et il me manquerait deux ou trois trucs pour rendre ma chambre opérationnelle (j'ai quand même un mémoire à écrire moi là).
Bonne nouvelle, quelqu'un pas loin à internet sans fil et ne l'a pas protégé. Je peux donc naviguer sur le net, mettre à jour mon blog et parler sur MSN. On verra combien de temps ça va durer.
J'ai rencontré ma nouvelle coloc, Marie-Josée, qui part pour trois semaines dans le sud jeudi (une semaine en formation à Montréal et ensuite un petit voyage au Maroc il me semble). Je lui ai parlé un gros 5 minutes avant qu'elle ne parte pour la soirée.
C'est aux alentours de 18h que j'ai solidement réalisé mon éloignement. Le facteur "je ne connais personne" est aussi rentré en ligne de compte. Mes multiples discussions sur MSN m'ont suffisamment remonté le moral pour que je poursuive mon déboîtage. Fin de la première journée.

samedi 3 mars 2007

Une boîte, deux boîtes... mais ça ne finira jamais

C'est le festival de la boîte qui vient de débuter. Après avoir bravé la tempête de vendredi (serait-ce un avant-goût de ce qui m'attend à Kuujjuaq?), je suis finalement revenu à l'appart avec 15 boîtes de 2 pieds cube et 5 boîtes de 4 pieds cube. Comme j'ai toujours eu de la difficulté à faire des estimations, on va supposer que ça sera assez pour contenir tout mon bazar.
En un après-midi (et une partie de la soirée) vendredi, j'ai pu faire le bordel total dans ma chambre et compléter 7 boîtes. L'une d'elle contient mon lecteur DVD (dans sa boîte d'origine, elle même dans une boîte de carton brun bien tapée) duquel j'ai oublié d'enlever le DVD du film "Cars". Comme il n'est pas question que je défasse tout le tape (car il y en a beaucoup) d'après la boîte, Jenny devra attendre mon arrivée au nord et la durée d'un envoie postal pour ravoir son film. Seule consolation, ce n'est pas un film du club vidéo. Ce qui m'a fait comprendre que je dois ABSOLUMENT mettre les livres de bibliothèque loin de ma chambre et des boîtes avant que l'inévitable ne se produise.
Ce soir je vais me coucher avec un mur de boîtes au pied de mon lit, plus aucune photo sur les murs et une bibliothèque presque vide (les éléments restant sont les roulettes de ruban adhésif). Ça fai tun décor un peu déprimant qui reflète bien le "je pars bientôt".
Question de tester mon nouvel habit d'hiver et mes nouvelles bottes de neige (et aussi de me changer les idées et de respirer autre chose qu'une odeur de crayon feutre), je suis allée faire un bonhomme dans la belle neige collante d'après tempête. Constats:
- Mes bottes et mon bas de suit sont ben chauds (bonne nouvelle);
- J'ai perdu l'habitude de faire des bonhommes de neige;
- Courir dans la neige c'est essoufflant.