Journée riches en rebondissements malgré qu'elle ait débuté tranquillement. Tout d'abord, il faisait froid dans la maison à mon réveil. Rien de bien grave, on annonçait -27 avec quelques rafales de vent. Je me rends au bureau, où je téléphone ma compagnie de services téléphoniques préférée pour avoir des nouvelles concernant ma ligne. Rien de tel qu'une bonne grosse compagnie pour rendre quelque chose d'aussi simple que d'activité une ligne complexe. On m'assure que ça sera fait d'ici une heure car c'est la prochaine chose sur la liste de client du technicien (je peux bien croire que Kuujjuaq c'est gros mais pas de là à avoir des branchements et des répérations à tous les jours au point de prendre une journée de retard sur l'horaire prévu). Finalement, une heure plus tard, alors que je suis en pleine organisation de mon bureau, un gentil Inuk entre dans mon bureau pour me demander si c'était moi la fille qui attend sa ligne téléphonique. Suite à ma réponse affirmative, il me demande l'ancien numéro de téléphone et me dit qu'il repassera s'il y a un problème. Devinez quoi, il y avait effectivement un problème car M. Bell était de retour dans mon bureau à 11h00 très exactement. Je suis alors partie avec lui jusque chez moi (détail important, la première fois, il a fallu que je lui explique où était située ma maison parce que depuis les changements de numéros, il ne savit pas où aller) où il a mis un appareil dans la prise et est reparti à son bureau trafiquotter (j'ai aucune idée de comment ça s'écrit) quelque chose. Miracle! Le téléphone est maintenant posé chez moi. Je suis à l'aire de la technologie (en oubliant le fait que j'ai internet).
Parenthèse:[Le gars de chez Bell m'a retracé au bureau en parlant d'abord avec la fille qui habite au 157-C qui lui a dit que c'était un appartement pour les employé de l'hôpital. Il est ensuite allé à l'hôpital et a demandé à une madame si elle me connaissant. Ça adonnait que c'était une fille avec qui je travaillais, qui lui a dit où était mon bureau.]
Il fallait bien un événement dramatique à ma journée (que serait les récits d'aventure sans les péripéties). Pendant que j'attendais le retour du gentil M. Téléphone, je me promenais dans mon appart, avec mes grosses bottes et mon manteau et je gelais. Il faisait vraiment très froid. Pour être plus précis, il faisait 8 degrés. Pas cool du tout. Dans mon élan de naïveté de nouvelle immigrante, je me suis dit que ça allait certainement se régler et que je verrais ça ce soir (chose que je pourrais faire, ayant le téléphone). M. Inuk m'a d'ailleurs fait la remarque qu'il faisait très froid chez moi. De retour au bureau, j'annonce à une collègue de travail que j'ai enfin le téléphone mais pu de chauffage. Elle se met à capoter et se garoche sur la liste téléphonique de l'hôpital tout en me disant qu'il faut ABSOLUMENT que je téléphone à la maintenance pour qu'ils aillent livrer de l'huile, sinon mes tuyeaux allaient exploser. Un peu comme à la Ville, à 11h50, pas moyen de rejoindre personne. [Malgré tout, le problème à été réglé et tout est entré sous contrôle]. Voici donc ce qu'il faut savoir. Il arrive parfois que la compagnie d'huile ne vérifie pas assiduement où est rendu ton réservoir. Dans ce temps là, la fournaise arrête de fonctionner et tu n'as plus de chauffage. Quand tu habites une maison payée par ton employeur, tu dois le contacter pour que de l'huile te soit livrée. L'avantage que je vois à cette situation, c'est que je n'étais pas en congé (contrairement à la madame du 157-C) et que je n'ai pas eu à endurer ma maison glacée toute la journée.
Autre chose que j'ai apprise concernant la vie au nord. Il ne faut pas faire de lavage la fin de semaine si on veut avoir de l'eau le lundi matin pour se laver. Les livreurs sont supposés remplir les réservoir à tous les jours (et vider la fausse sceptique). Par contre, la rumeur veut qu'ils fêtent souvent un peu trop le vendredi et que, par conséquent, ils n'entrent pas travailler le samedi. Le dimanche étant leur journée de congé, cela fait qu'on peut passer deux jours sans avoir d'autre eau, d'où l'importance de ne pas la gaspiller sur le lavage de vêtement. Autre élément rattaché à l'eau. Quand la fausse sceptique est plein, la pompe à eau arrête (pour évite la fausse de débordée) et on a plus d'eau. C'est fantastique n'est-ce pas?
Ce matin j'ai rencontré le gars de l'informatique. Un garçon sympathique et joyeux qui en a profité pour m'inviter au 5 à 7 du vendredi. C'est LA soirée rencontre entre travailleurs non Inuits. Ça début au bar en face du Kuujjuaq Inn, ça se déplace au resto du Kuujjuaq Inn (normalement tout se passe à l'hôtel mais le bar étant en rénovation, des modifications ont été apportées au plan de match) et ça se termine au bar. Il y a tout plein de travailleurs, de tous les secteurs d'activités. C'est très agréable comme ambiance. J'ai eu un lift de ski-doo (premier voyage) jusqu'au bar (j'ai sauvé un gros 4 minutes de marche). Ça m'a quand même coûté 14$ pour un hamburger au pourlet et des frites. J'ai passé une partie de la soirée à jaser avec les deux avocats de la Baie d'Ungava, un contrôleur aérien (qui me racontait qu'une agent de bord est tombée en bas de l'avion aujourd'hui en ouvrant la porte) et la greffière de la cour. Je sais maintenant quoi faire de mes vendredis soirs.
Si vous aimez la musique d'il y a deux ou trois étés, Kuujjuaq est l'endroit idéal pour vous. Tous les grands succès y sont. C'est quand même vraiment vraiment vraiment vraiment beaucoup beaucoup beaucoup mieux que ce qui passe à la radio. Je peux vous garantir que lundi j'apporte mes CDs au bureau et que je foule mon ordi de travail de chansons. Moi des rigodons en dehors du jour de l'an, ça ne passe pas, mais pas du tout et surtout quand c'est suivi de musique country et de discours en Inuktitut.
Point de vue professionnel, j'ai participer à ma première urgence. J'ai pu m'asseoir à l'arrière de la voiture de police pour aller sortir un jeune de chez lui. Lors de ma deuxième visite pour aller chercher le deuxième jeune (sans police cette fois-ci et avec une intervenant Inuite), nous avons dû rebrousser chemin parce que deux contre huit, c'est pas suffisant. De toute façon, de retour au bureau, on c'est rendu compte que le deuxième jeune n'était pas celui qu'on voulait sortir. Longue histoire, très mêlante, peu important.
On annonce du beau temps en fin de semaine. J'ai des boîtes à mettre dans le cabanon et je vais en profiter pour marcher un peu dans les environs. J'ai presque fini de défaire mes boîtes. J'ai sorti ma télé. Comme vous pouvez le constater sur la photo, c'est très chic dans le meuble de télé. J'espère que celle que ma coloc a commandé sera un peu plus grande parce que pour le moment, ça l'air fou un peu. Admirez également mon bureau d'ordinateur. Dans pas trop long, je vais trouver mieux (j'espère).
samedi 24 mars 2007
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